
La crémation
La crémation est une pratique funéraire choisie par un nombre croissant de familles en France. Face à cette décision, il est essentiel de disposer d’informations claires, complètes et empreintes de bienveillance. Notre engagement est de vous accompagner avec professionnalisme et humanité, en vous éclairant sur chaque aspect de la crémation, dans le respect des volontés du défunt et des besoins des proches.
Un regard sur l’Histoire de la crémation
La crémation, bien que connaissant un essor contemporain, est une pratique funéraire aux racines anciennes, observée dans de nombreuses civilisations à travers les âges. En France, son histoire est marquée par des évolutions significatives. Interdite par Charlemagne au VIIIe siècle, elle ne refait surface de manière notable qu’à la fin du XIXe siècle, notamment avec la création de la première “Société pour la propagation de la Crémation” en 1880 et sa légalisation par la loi du 15 novembre 1887.
Un tournant majeur s’opère en 1963 lorsque l’Église catholique lève l’interdiction de la crémation pour ses fidèles, tout en maintenant sa préférence pour l’inhumation. Depuis lors, le recours à la crémation n’a cessé de progresser en France. Alors qu’elle ne représentait qu’un faible pourcentage des obsèques au milieu du XXe siècle (environ 1% en 1980), elle concerne aujourd’hui plus de 40% des défunts, témoignant d’une profonde évolution des mœurs et des convictions personnelles face aux rites funéraires.
En France, la première crémation (un enfant de onze ans, fils d’un médecin) a lieu à Paris, le 30 janvier 1889, au crématoire du Père-Lachaise récemment inauguré, quelques mois avant que paraisse enfin le décret d’application de la loi votée deux ans plus tôt qui, historiquement, autorisait la crémation dans ce pays (Loi du 15 novembre 1887 sur la liberté des funérailles à la suite d’un amendement que fait adopter Jean-Baptiste Antoine Blatin, grand maître du Grand Orient de France). Cette évolution a été favorisée par la création le 4 novembre 1880 de « La société pour la propagation de la crémation ». Les crématoriums suivants apparaissent à Rouen en 1899, Reims en 1903, Marseille en 1907, Lyon en 1913, Strasbourg en 1922, puis seulement Cornebarrieu en 1972
L’autorisation de crémation en France : ce que vous devez savoir
La réalisation d’une crémation en France est encadrée par une législation précise, garantissant le respect du défunt et des volontés exprimées.
Qui peut demander la crémation ?
- L’expression écrite des dernières volontés du défunt (par testament ou déclaration manuscrite).
- À défaut, la demande émane de la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles (conjoint, enfants, parents, etc.), qui devra justifier de son état civil et de son domicile. Cette personne doit être l’ayant droit direct du défunt, il faut une signature s’il s’agit de l’époux ou l’épouse, par contre, il faut autant de demande d’autorisation de crémation que d’ayant droits directs ( par exemple : s’il y a 4 frères et sœurs il faudra alors les 4 demandes d’autorisation de crémation signées par la fratrie).
L’autorisation administrative : L’autorisation de crémation est délivrée par le maire de la commune du lieu de décès ou, en cas de transport du corps avant la mise en bière, du lieu de fermeture du cercueil.
Documents requis pour obtenir l’autorisation :
- L’expression des dernières volontés du défunt ou la demande de la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles.
- Un certificat de décès établi par un médecin, attestant que le décès ne pose pas de problème médico-légal. En cas de soupçon (mort violente, suspecte), une enquête peut être ouverte, et la crémation ne pourra avoir lieu qu’après autorisation du procureur de la République, qui peut exiger une autopsie.
- Une attestation médicale confirmant l’absence de prothèse fonctionnant au moyen d’une pile (stimulateur cardiaque, par exemple). Si le défunt était porteur d’un tel appareil, celui-ci doit obligatoirement être retiré par un médecin ou un thanatopracteur avant la mise en bière, en raison des risques d’explosion liés à la chaleur.
Délais : La crémation doit être réalisée dans un délai compris entre 24 heures au plus tôt et 6 jours au plus tard après le décès (hors dimanches et jours fériés). Des dérogations peuvent être accordées par la préfecture en cas de circonstances particulières. Si le décès a eu lieu à l’étranger et que le corps est rapatrié en France, le délai de 6 jours court à partir de l’entrée du corps sur le territoire français.
Au cœur du crématorium : espaces et processus
Le crématorium est un lieu spécifiquement conçu pour la pratique de la crémation et l’accueil des familles. Il se compose de différentes zones, publiques et techniques, pensées pour allier fonctionnalité, respect et recueillement.
Les espaces publics : accueillir et recueillir. Ces espaces sont accessibles aux familles et aux proches pour se réunir et rendre hommage au défunt.
- Le hall d’accueil : C’est le premier lieu de contact, où le personnel du crématorium reçoit les familles, les informe et les oriente.
- La salle de cérémonie (ou salle omniculte) : C’est l’espace central pour le déroulement de l’hommage personnalisé. Elle est conçue pour s’adapter à différentes convictions, qu’elles soient religieuses ou laïques. Elle permet l’organisation de lectures, de témoignages, la diffusion de musique ou de supports visuels.
- La salle de visualisation (optionnelle) : Certains crématoriums proposent une salle d’où les proches qui le souhaitent peuvent assister, souvent à travers une vitre ou un écran, à l’introduction du cercueil dans l’appareil de crémation. Ce moment, appelé “mise à la flamme”, peut être important pour certaines personnes dans leur processus de deuil.
- Les salons d’attente ou de présentation : Des espaces plus intimes peuvent être disponibles pour que la famille se recueille avant ou après la cérémonie, ou en attendant la remise de l’urne.
- Les bureaux administratifs : Pour régler les formalités liées à la crémation et à la destination des cendres.
Les Parties Techniques : respect et discrétion. Ces zones sont réservées au personnel qualifié du crématorium et ne sont pas accessibles au public. Elles sont conçues pour assurer le processus de crémation dans des conditions optimales de sécurité, de respect et d’hygiène.
- La salle de réception des cercueils : C’est ici que les cercueils arrivent et sont préparés avant l’introduction.
- La salle d’introduction : La pièce où le cercueil est introduit dans l’appareil de crémation.
- L’appareil de crémation (ou four de crémation) : C’est l’équipement central où se déroule la crémation. Il est conçu pour atteindre des températures très élevées (environ 850°C à 1000°C) permettant la réduction du corps et du cercueil en cendres. Les appareils modernes sont équipés de systèmes de filtration des fumées pour respecter les normes environnementales.
- Le local de traitement des cendres (ou pulvérisateur de calcius) : Après la crémation et le refroidissement, les restes osseux (appelés calcius) sont réduits en fines particules à l’aide d’un appareil spécifique pour obtenir la consistance des cendres telles qu’elles seront remises à la famille. Les métaux (prothèses, bijoux non retirés) sont séparés à cette étape.
- Le local de dépôt provisoire des urnes : Un espace sécurisé où les urnes cinéraires sont conservées en attendant d’être remises aux familles ou acheminées vers leur destination finale.
L’ensemble du processus technique est mené avec la plus grande dignité et un profond respect pour le défunt.
La cérémonie de crémation : un hommage personnalisé (20 à 30 minutes en moyenne)
La cérémonie au crématorium est un moment clé du processus de deuil. Elle offre un espace pour honorer la mémoire du défunt, partager des souvenirs et trouver du réconfort. Bien que la durée moyenne d’une cérémonie soit souvent de 20 à 30 minutes, elle peut être plus longue, parfois jusqu’à une heure, en fonction des souhaits de la famille et du contenu de l’hommage. Ce temps est dédié au recueillement et à la personnalisation, il est distinct du temps technique de la crémation du corps.
Les possibilités pour personnaliser la cérémonie sont nombreuses :
- Musique : diffusion des morceaux préférés du défunt, musique classique, chants religieux, ou même la présence de musiciens (chanteur, instrumentiste).
- Lectures : partage de poèmes, d’extraits littéraires, de textes spirituels ou philosophiques qui avaient un sens pour le défunt ou qui expriment les sentiments des proches.
- Témoignages et éloges funèbres : prises de parole de membres de la famille, d’amis, pour évoquer la vie du défunt, ses qualités, des anecdotes marquantes.
- Supports visuels : projection de photos ou de vidéos retraçant des moments de la vie du défunt.
- Gestes symboliques : dépôt de fleurs (se renseigner sur les consignes spécifiques du crématorium concernant les fleurs naturelles et artificielles), allumage de bougies (si autorisé), ou tout autre rituel significatif pour la famille.
- Temps de silence et de méditation : des moments pour le recueillement personnel.
- Registre de condoléances : mis à disposition pour que les personnes présentes puissent laisser un message de soutien à la famille.
Que la cérémonie soit civile ou religieuse, l’objectif est de créer un moment d’adieu qui soit à l’image de la personne disparue et qui accompagne les endeuillés dans leur cheminement. Nos conseillers sont à votre écoute pour vous aider à concevoir une cérémonie respectueuse des volontés et des convictions de chacun.
Après la cérémonie : la salle de convivialité
De nombreux crématoriums proposent aux familles la possibilité de louer une salle de convivialité. Cet espace, souvent distinct de la salle de cérémonie, permet de se réunir après l’hommage, dans un cadre plus informel et intime.
La salle de convivialité offre un lieu pour :
- Partager des souvenirs : échanger de manière plus détendue sur la vie du défunt.
- Offrir et recevoir du réconfort : se soutenir mutuellement dans ce moment difficile.
- Prolonger les échanges : discuter avec les amis et la famille venus parfois de loin.
- Partager une collation ou un verre : certains crématoriums disposent d’un office permettant de préparer une petite collation, ou peuvent mettre en relation avec des services traiteurs.
Ce moment de partage peut apporter un apaisement et aider à clore la journée des obsèques dans un esprit de soutien mutuel. Il est conseillé de se renseigner à l’avance sur la disponibilité et les conditions de réservation de ces salles.
Le processus de crémation : durée et étapes
Il est important de distinguer la durée de la cérémonie d’hommage de la durée du processus technique de crémation du corps.
Combien de temps dure une crémation ? La crémation d’un corps dure en moyenne entre 2 heure 30 et 3 heures. Cette durée peut varier en fonction de plusieurs facteurs, notamment :
- La corpulence du défunt.
- Le type de bois et les matériaux composant le cercueil.
- Les caractéristiques techniques et la performance de l’appareil de crémation.
Les étapes du processus de crémation :
- Introduction du cercueil : après la cérémonie d’hommage (ou l’arrivée directe du cercueil si aucune cérémonie n’est prévue sur place), le cercueil scellé est introduit dans l’appareil de crémation, préalablement chauffé à une température d’environ 850°C à 1000°C.
- Combustion : sous l’effet de la chaleur intense, le cercueil et le corps sont réduits en cendres et en fragments osseux (calcius). Les systèmes de ventilation et de post-combustion assurent une crémation complète et la limitation des rejets atmosphériques.
- Refroidissement : une fois la combustion terminée, les restes sont récupérés et laissés à refroidir pendant un certain temps.
- Traitement des restes : les métaux (provenant de prothèses chirurgicales, de bijoux non retirés avant la mise en bière, ou des fixations du cercueil) sont retirés manuellement ou à l’aide d’un aimant. Ils sont ensuite recyclés conformément à la législation. Les fragments osseux restants (calcius) sont ensuite finement broyés dans un appareil appelé pulvérisateur ou “crémulateur” jusqu’à obtenir la texture des cendres.
- Recueil des cendres : les cendres sont soigneusement recueillies et placées dans une urne cinéraire choisie par la famille, ou dans un récipient provisoire appelé “cendrier”. L’urne est ensuite identifiée avec le nom du défunt.
L’ensemble de ces opérations est réalisé avec le plus grand soin et dans le strict respect de l’identité et de l’intégrité des cendres de chaque défunt.
Que deviennent les cendres ? Les différentes destinations
Après la crémation et la remise de l’urne cinéraire à la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, plusieurs options s’offrent pour la destination des cendres, dans le respect de la législation française (notamment la loi du 19 décembre 2008). Le choix final dépendra des volontés exprimées par le défunt ou, à défaut, de la décision de la famille.
Lieux de conservation et de dispersion autorisés :
- Au sein d’un cimetière ou d’un site cinéraire :
- Inhumation de l’urne dans une sépulture : l’urne peut être inhumée dans une concession funéraire existante (caveau de famille) ou dans une concession cinéraire spécifique (petite tombe appelée cavurne ou caveautin).
- Dépôt de l’urne dans un columbarium : le columbarium est un monument collectif comportant des cases individuelles où les urnes sont déposées pour une durée déterminée (concession).
- Scellement de l’urne sur un monument funéraire : l’urne peut être scellée sur une tombe ou un monument existant, après autorisation du maire.
- Dispersion des cendres dans un jardin du souvenir : il s’agit d’un espace collectif aménagé au sein d’un cimetière ou d’un site cinéraire, spécialement destiné à la dispersion des cendres. Une plaque peut parfois y être apposée avec l’identité du défunt.
- Dispersion des cendres en pleine nature :
- La dispersion est possible, mais strictement interdite sur les voies publiques (routes, chemins publics, parcs, jardins publics, rivières et fleuves navigables).
- Elle peut avoir lieu dans de grands espaces naturels comme une forêt, une prairie, en haute montagne, à condition d’avoir l’accord du propriétaire du terrain si celui-ci est privé.
- Une déclaration à la mairie du lieu de naissance du défunt est obligatoire après la dispersion, afin d’inscrire l’identité du défunt, la date et le lieu de dispersion sur un registre.
- Dispersion des cendres en mer :
- Elle est autorisée mais doit respecter la réglementation maritime (généralement à plus de 300 mètres des côtes, et en dehors des voies et espaces publics maritimes balisés comme les ports, les chenaux d’accès, les parcs de culture marine).
- Les cendres peuvent être dispersées directement à la surface de l’eau ou au moyen d’une urne biodégradable spécifique qui s’immerge et se dissout.
- Une déclaration à la mairie du lieu de naissance du défunt est également requise, ainsi qu’une déclaration à la mairie de la commune du port d’attache du bateau.
Ce qui est interdit :
- Conserver l’urne cinéraire au domicile : depuis la loi de 2008, cette pratique n’est plus autorisée.
- Partager les cendres : la loi considère les cendres comme un tout indivisible.
- Disperser les cendres dans un jardin privé clos : sauf exceptions très strictes nécessitant une servitude de passage perpétuelle, cette option est généralement impossible.
Conservation temporaire de l’urne : le crématorium (ou dans un lieu de culte, avec l’accord de l’association chargée de l’exercice du culte) peut conserver l’urne pendant une période pouvant aller jusqu’à un an après la crémation. Au-delà de ce délai, si la famille n’a pas pris de décision, les cendres sont généralement dispersées dans le jardin du souvenir du crématorium ou du cimetière de la commune.
Le choix de la destination des cendres est une étape importante. Nos conseillers sont là pour vous informer en détail sur chaque option et vous aider à prendre une décision éclairée, conforme à la législation et aux souhaits du défunt.
Les crématoriums autour de Toulouse
- Pôle Funéraire Toulouse Métropole Cornebarrieu
- Route de Colomiers, 31700 Cornebarrieu
- Accès du lundi au vendredi de 8h à 17h et le samedi de 8h à 13h
- Tél : 05 61 16 12 12
- Pôle Funéraire de Toulouse Métropole Sud
- 12 avenue de Gameville, 31400 Toulouse
- Accès du lundi au vendredi de 8h à 17h
- Tél : 05 61 16 12 12
- Crématorium du Cantomerle
- Lieu dit Cantomerle, 31410 Lavernose-Lacasse
- Accès du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h
- Tél : 05 34 49 03 90
- Crématorium de Villefranche-de-Lauragais
- 23-25 chemin du Pastel, 31290 Villefranche-de-Lauragais
- Accès du lundi au vendredi de 9h à 17h et le samedi de 9h à 11h30
- Tél : 05 34 43 00 07
- Crématorium ACF Montauban
- 100 route de Saint-Martial, 82000 Montauban
- Accès du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 13h à 18h30 et le samedi de 9h à 12h30
- Tél : 05 63 91 25 61
- Crématorium ACF Pamiers
- ZA du PIC, allée Majorelle, 09100 Pamiers
- Accès du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 13h à 18h30 et le samedi de 9h à 12h30
- Tél : 05 61 67 68 58
- Crématorium du Grand Auch
- 1573 route de Roquelaure, 32000 Auch
- Accès du lundi au samedi de 8h30 à 17h
- Tél : 05 62 63 01 58
- Crématorium d’Albi
- 16 route de Millau, 81000 Albi
- Accès du lundi au samedi de 8h à 12h et de 13h30 à 18h
- Tél : 05 63 47 34 42
- Crématorium de Trèbes
- Rue du Commerce, 11800 Trèbes
- Accès du lundi au vendredi de 9h à 17h
- Tél : 04 68 78 87 82
Nous espérons que ces informations détaillées vous auront éclairé sur les différents aspects de la crémation. Chez Pompes Funèbres Maximilien Bouton, nous sommes dédiés à vous accompagner avec empathie, respect et professionnalisme durant ces moments difficiles. N’hésitez pas à nous contacter pour toute question complémentaire ou pour un accompagnement personnalisé. Notre mission est de vous aider à faire des choix éclairés, en accord avec les volontés du défunt et les besoins de votre famille.